Mignon du roi de France et Macaron de Joyeuse
Par Klem - 19-03-2010 20:59:46 - 2 commentaires
Mignon du roi du France et macarons de Joyeuse ( Ardèche)
En me promenant avec ma femme et sa cousine ( filles d’ardéchois) à Paris dans le bon marché non loin de la rue de Rennes à Paris, je fus interpellé par une voix :
Connaissez vous Joyeuse !
Bien sur que je connais Joyeuse ai-je répondu , ma femme est fille d’ardéchois .
De plus nous avons avec nous la cousine dont le père est de Rosières ( village jouxtant Joyeuse)
Là ravi le monsieur nous vanta le bon goût des macarons de Joyeuse.
Nous en avons acheté trois boites.
Au fond de moi-même, je me dis : est-ce le duc de Joyeuse dont j’ai entendu le nom le jeudi précédent sur France 3 lors de la diffusion du téléfilm Henri IV.
Oui c’est bien le même Anne de Joyeuse le duc, mignon du roi de France Henri III.
Il parait d’après notre grand historien Michelet que le roi et le duc étaient hétérosexuels . Comme on dit dans le midi ils marchaient à la voile et à la vapeur (oh my god! is it possible !)
Un peu d'histoire
En l’an de grâce 1581, le 24 septembre, le duc Anne de Joyeuse, mignon du Roi Henri III, épouse en de grandioses et justes noces Marguerite de Vaudémont, belle-sœur du roi. La cérémonie se déroule à Paris en l’église de Saint-Germain l’Auxerrois, elle est suivie de moult et prestigieuses réjouissances au palais des Tuileries, celles-ci durent 15 jours et sont les plus coûteuses de l’histoire du Royaume de France. Pour la circonstance, Catherine de Médicis fait créer le premier ballet de cour jamais produit « Circé ou le ballet de la Reine » et elle fait venir d’Italie une recette nouvelle de gâteaux, des pâtisseries rondes à bases d’amandes pillées, appelés Maccarone.
Le Duc de Joyeuse émerveillé par ces gourmandises les introduit à Joyeuse et fonde ainsi la tradition des Macarons de Joyeuse. L'implantation de ces macarons est facilitée par la présence dans la région de nombreux amandiers dont la culture est rendue possible par la douceur du climat méditerranéen du sud de l'Ardèche.
Les générations successives de pâtissiers Joyeusains vont perpétuer la tradition des Macarons de Joyeuse jusqu'en 1867 où l'un d'entre eux, André Maurice Pellier, suite à la construction d'un nouveau four va adapter la cuisson des macarons et dès lors figer une recette qui deviendra secrète. Cette recette originale continuera de se transmettre de génération en génération et c'est cette recette que la Maison Charaix réalise toujours aujourd’hui de manière artisanale, en sélectionnant uniquement des produits naturels, afin de restituer le goût unique du macaron originel.
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2 commentaires
Commentaire de fulgurex posté le 19-03-2010 à 23:36:28
On reste dans la famille de Vaudémont, mais en 1667 du coté de Nancy…
copie de: http://www.macaron-de-nancy.com/boutique/historique.cfm
Quand Catherine de Vaudémont, fille du Duc de Charles III, devenue abbesse de Remiremont, fonda au coeur de Nancy le monastère des Dames du Saint-Sacrement, la stricte règle y interdisant la consommation de viande comme aliment.
Aussi, les soeurs confectionnèrent-elles une grande variété de pâtisseries dont le fameux Macaron ...
Lors du décret de suppression des congrégations religieuses (5 Avril 1792), les Soeurs Marguerite et Marie-Elisabeth trouvèrent refuge chez le Docteur Gormand, médecin de la communauté, au numéro 10 de la rue de la Hache.
Afin de subvenir à leurs besoins, elles reprirent la fabrication des Macarons et les commercialisèrent. Elles devinrent rapidement très connues et on les surnomma "Les Soeurs Macarons".
Depuis cette date, le Macaron des Soeurs est entré dans le patrimoine gastronomique des Lorrains d'origine ou de coeur !
Et une recette de ces macarons de Nancy:
http://sylcuisine.over-blog.com/article-26203823.html
Miam miam!
Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 20-03-2010 à 07:23:36
Moi aussi, j'aime me faire bouffer les joyeuses....
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